Gestion publique sous la Rupture : Samou Séïdou Adambi, l’architecte qui aura marqué les esprits

Pendant plus de sept ans, Samou Séidou Adambi a incarné une vision technocratique de la gestion publique au sein du gouvernement de la Rupture. Ancien maire de Parakou, l’homme s’est hissé au rang de ministre d’État à travers un parcours marqué par la rigueur, la constance et une fidélité sans faille au projet de développement porté par le président Patrice Talon.
Une longévité rare au cœur de la gouvernance
Nommé ministre de l’Eau et des Mines en octobre 2017, Samou Séidou Adambi aura passé exactement 7 ans, 7 mois et 19 jours dans les arcanes du pouvoir. Une longévité remarquable dans un gouvernement connu pour son exigence et ses réajustements fréquents. Sa présence continue au sein de l’équipe gouvernementale s’explique par une efficacité reconnue, mais aussi par une capacité d’adaptation qui a fait de lui un homme-clé de la stratégie Talon.
L’eau potable, un pari en passe d’être gagné
Parmi les nombreux chantiers qu’il a pilotés, l’accès à l’eau potable figure sans doute au premier rang. Sous son impulsion, des projets structurants ont été lancés et conduits à terme, notamment dans les zones rurales longtemps délaissées. Résultat : le taux de couverture nationale en eau potable est passé de 42 % en 2016 à 80 % à la fin de l’année 2024, selon les chiffres livrés par le président de la République dans son dernier discours sur l’état de la Nation.
Une performance saluée à tous les niveaux, et qui illustre la méthode Adambi : pragmatisme, proximité avec les populations et souci d’efficacité dans l’exécution des politiques publiques.
Le dossier stratégique du pipeline Bénin-Niger
Ministre en charge également du secteur minier, Samou Séidou Adambi a su jouer un rôle déterminant dans le dossier hautement stratégique du pipeline Bénin-Niger. En pleine crise diplomatique entre les deux pays, il a été à plusieurs reprises l’émissaire du gouvernement béninois dans les discussions techniques et diplomatiques. Ce projet, crucial pour le positionnement du Bénin comme corridor énergétique, a vu sa phase opérationnelle progresser sous son leadership.
Une figure de confiance au sein du gouvernement
Ce n’est pas un hasard si le président Patrice Talon lui a confié, en 2023, le portefeuille de l’Énergie, en plus de ceux de l’Eau et des Mines. Mieux encore, à la suite du limogeage d’Oswald Homéky, c’est Adambi qui assura l’intérim du ministère des Sports. Une preuve supplémentaire de la confiance présidentielle en un homme perçu comme fiable et loyal.
Un départ qui laisse un vide
Son départ du gouvernement en janvier 2025, à la faveur d’un remaniement, a surpris autant qu’il a attristé une partie de l’opinion publique, notamment dans sa ville natale de Parakou. Pour beaucoup, Samou Séidou Adambi incarne une certaine idée du service public : sérieux, dévouement et résultats. Et son absence du gouvernement est aujourd’hui vécue comme un vide dans la chaîne de décision, tant il s’était imposé comme une constante dans l’exécutif.
Un modèle de ministre technocrate
L’exemple Adambi est celui d’un ministre qui n’a pas cherché les feux de la rampe, mais qui, à travers les résultats concrets, a bâti une crédibilité silencieuse. Son parcours reflète ce que la gouvernance Talon a souvent valorisé : compétence, discipline et efficacité. En cela, son action laisse une empreinte durable, au-delà même des projets qu’il a portés. Le nom de Samou Séidou Adambi restera indéniablement lié à la modernisation de la politique de l’eau au Bénin, et à une manière de faire de la politique à travers le prisme du développement.
Anselme ORICHA




