Présidentielle de 2026 : Les Démocrates s’en remettent-ils finalement à Dieu ?

Au Bénin, au fur et à mesure que 2026 approche avec son lot d’élections politiques, le principal parti d’opposition Les Démocrates semble esseulé. Du moins, il ne serait pas exagéré de dire, au regard du paysage partisan qui se dessine, qu’il se retrouve seul dans la bataille face à une Mouvance présidentielle qui resserre les rangs et prend du volume.
Depuis que le parti Les Démocrates a compris que ses revendications pour une révision du Code électoral sont peines perdues, il s’est finalement résolu à prendre part aux élections générales de 2026. Mais à bien suivre les derniers développements au plan politique, l’on est tenté de soulever des interrogations légitimes.
En effet, après la désignation, fin août, du ministre d’Etat Romuald Wadagni comme candidat unique du pouvoir, les choses s’accélèrent dans le camp de la majorité présidentielle. Tous les partis politiques composant cette majorité ont adoubé celui que l’on considère comme le dauphin du chef de l’État en fin de mandat, Patrice Talon. S’en sont suivis les déplacements du candidat unique de la mouvance aux sièges de l’Union Progressiste Le Renouveau, du Bloc Républicain, de Moele Bénin et de la Renaissance Nationale. Toujours dans la perspective desdites élections générales, ces formations politiques soutenant le pouvoir se consolident en se mettant ensemble dans des accords de gouvernance et parlementaire. Le BR et l’UP-R sont même allés loin en scellant un partenariat avec la FCBE. Cet accord qui défraie d’ailleurs la chronique. Mais à travers ce bloc compact que tente de former la mouvance, on peut y voir une anticipation sur le seuil des 20% du suffrage à réunir par chaque parti qui n’est pas en accord de gouvernance ou parlementaire. Les partis de la majorité se facilitent la tâche quant à ce seuil definit par la loi.
Pendant ce temps, du côté du parti incarnant l’opposition dans l’opinion aucun accord n’est signé jusque-là avec un quelconque autre parti politique. Et, il n’est pas évident qu’un accord intervienne avant ces élections qui se profilent. Même si le parti LD appartient à un cadre de concertation, qui connaît déjà de défection, il n’en demeure pas moins que ce creuset n’a pas valeur juridique qu’un accord scellé entre deux formations politiques dans le cadre des prochaines élections. Les autres partis formant le cadre de concertation n’ayant ni député ni maire. Donc ne pouvant se fournir de parrainages ou prétendre enlever et se partager des sièges. L’autre inquiétude, alors que Romuald Wadagni et sa colistière vont être investis début octobre, Les Démocrates font languir l’opinion pour ce qui est du duo qui va porter le flambeau du parti à l’élection présidentielle. Les ténors du parti LD, au regard de l’arsenal qui se met en place en face, ont-ils choisi finalement de s’en remettre à la providence ? Que mijotent en réalité les Démocrates ? Sur quoi comptent-ils ?
Bcar




