Commune d’Akpro-Missérété :Kouvè réclame son marché

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Vive tension actuellement entre la population d’Akpro-Missérété et la préfète du département de l’Ouémé, Marie Akpotrossou. La pomme de discorde, c’est le refus de l’autorité préfectorale de voir s’animer le marché de Kouvè nouvellement créé au bord du goudron, avant la morgue de Dangbo. Un marché devenu spontanément populaire, qui draine du monde sur l’ensemble du domaine de 04 ha autorisé et attribué à l’unanimité par les élus du conseil communal.

Des arguments brandis par l’autorité préfectorale pour s’opposer à l’érection de cette infrastructure marchande de vente de bétail et divers à cet emplacement précis de la commune, il ressort du rapport du comité qu’elle a mis en place à cet effet, l’évocation des enjeux sécuritaires liés au terrorisme qui frappe la sous-région ouest africaine où des terroristes peuvent se déguiser en éleveurs ou vendeurs de bétail ; les risques permanents de soulèvements, de troubles à l’ordre public parce que la zone abritant le marché serait objet de conflit entre les communes frontalières d’Akpro-Missérété et Dangbo ; les risques d’obstruction de la route nationale numéro 4 (RN4) du fait des activités de ce marché. Eu égard à tout ceci, le marché est qualifié d’illégal ; d’où son interdiction. De chaudes séances ont eu lieu à cet effet entre la préfète Marie Akpotrossou et les autorités de la commune d’Akpro-Missérété qui ont la pression des administrés. En tout cas, la pilule est amère et la population n’entend pas l’avaler aussi facilement. Et pour cause, beaucoup de femmes et de marchands en général ont déjà consentis des investissements dans ce marché.

La réplique aux arguments de la préfète

Dans le rang de la population et des autorités communales, les facteurs qui fondent la décision préfectorale d’interdiction de l’érection sur ce site du marché de Kouvè ne tiennent pas la route. Ces facteurs et difficultés évoqués sont battus en brèche. On n’est pas allé par quatre chemins pour démontrer à Marie Akpotrossou que ces aspects soulevés sont communs à beaucoup de marchés dans le pays. Dantokpa, Glazoué, Ikpinlè, Ouando, Sèhouè, Ouègbo,… sont au bord du goudron, exposés aux mêmes enjeux sécuritaires, d’obstruction de voie, et pourtant ça s’anime et tout se passe généralement bien sous la houlette de l’autorité communale qui est le premier responsable en charge de la sécurité interne des marchés. Quant au point concernant le conflit territorial, les responsables au niveau de la commune soutiennent que ce n’est pas le site abritant le marché que dispute Dangbo et Akpro-Missérété. Mais plutôt une zone à environ 500 m du marché. Il faut souligner que c’est se fondant sur des dispositions du code foncier, domanial et environnemental que le conseil communal en toute souveraineté a affecté, dans le lotissement de Kouvè, le site à sa population pour répondre à ses cris de détresse parce que dans le besoin. Et c’est à l’issue de sessions tenues par l’ensemble des membres du conseil communal que préside le maire Joseph G. Hounkanrin.

Il faut préciser que Kouvè, est l’un des douze (12) quartiers de l’arrondissement d’Akpro-Missérété, et l’avènement de ce marché communal était fortement approuvé et salué par la population. Avec cette position adoptée aujourd’hui par la préfète de l’Ouémé, les femmes de ce marché pleurent et supplient. Elles ne réclament que cet espace commercial pour leurs activités génératrices de revenus.

Pour la petite histoire, c’est suite à une dispute entre les habitants de Dangbo et ceux d’Akpro Missérété qui allaient faire leur marché à Dangbo, que le marché de Kouvè a vu le jour.

La Rédaction