Fête du 1er août 2025 au Bénin : Ganiou Soglo laissera-t-il son père aller au défilé ?

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 16 juillet dernier, l’ancien ministre des Sports, Ganiou Soglo, a exprimé son désaccord quant à l’association de l’image de son père, l’ancien président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo, à des fins de propagande autour des réalisations du pouvoir de la Rupture.
Selon Ganiou Soglo, son père serait sollicité par les autorités actuelles dans des circonstances qui laissent peu de place à son libre arbitre. À l’en croire, l’ancien chef de l’État serait “instrumentalisé” à des fins médiatiques douteuses. Car, “par loyauté ou par fatigue”, au vu de son âge (bientôt 94 ans), Nicéphore Soglo “ne peut plus toujours exprimer pleinement sa volonté”.
Et en tant que fils du principal concerné, mais aussi homme public et responsable politique, Ganiou Soglo met en garde avec fermeté toutes les personnes qui seraient derrière cette supposée “instrumentalisation” de l’ex-président. “Toute nouvelle tentative d’instrumentation de l’ancien président Soglo à des fins de propagande sera considérée comme un acte malveillant, avec toutes les conséquences que cela engendrera”, a-t-il déclaré.
Alors, après cette sortie, des interrogations subsistent quant à la présence éventuelle de l’ancien maire de Cotonou à la célébration de la fête nationale. D’abord, au regard de la distance entre lui et le président Patrice Talon, il semble évident qu’il ne partage pas la gestion publique actuelle.
Sachant que le gouvernement adresse généralement des invitations personnelles aux grandes figures du pays, et plus encore aux anciens présidents d’institutions, il est peu probable que le pouvoir de la Rupture fasse exception cette année. Bien qu’il s’agisse d’une fête nationale, la présence de Nicéphore Dieudonné Soglo au défilé du 1er août prochain pourrait être perçue comme une caution à l’organisation officielle des manifestations sous l’égide du président Talon.
Dès lors, si l’on tient compte de l’opposition de Ganiou Soglo à l’exploitation de l’image de son père, accepterait-il que ce dernier participe à la cérémonie ? Quelle serait sa réaction si son géniteur, dont il défend publiquement l’image ces derniers jours, décidait malgré tout de se rendre sur le Boulevard de la Marina, aux côtés de Patrice Talon ?
Autant de questions que de nombreux observateurs se posent à l’approche de cette commémoration. Toutefois, les jours à venir permettront d’y voir plus clair. Il n’est pas exclu que, comme l’année précédente, des raisons de santé soient invoquées pour justifier l’absence de l’ancien président, premier chef d’État de l’ère démocratique. Ce qui est certain, le 1er août n’est plus loin.
Anselme ORICHA




