Opinion: Dieu n’est pas mort!
Opinion: Dieu n’est pas mort!
Diego Maradona est parti. A 60 ans. Mais il reste un Dieu pour moi qui suis un grand passionné du foot et qui l’ai vu jouer lors des Coupes du monde 1990 et 1994. Un pied gauche magnifique, des dribbles déroutants, des gestes de génie, des buts d’anthologie… Quelle carrière ! Quel génie! A Naples, Diego avait tout. Il a permis au club de remporter deux titres de champion d’Italie alors qu’il était dans les profondeurs de la Série A. Au fronton du cimetière de Naples, les supporters sont même allés mettre une inscription dans laquelle ils disaient aux morts qui y séjournent ceci : “vous ne savez pas ce que vous avez raté”. Maradona a toujours flirté avec la ligne rouge. Drogue, femme, corruption, liens troubles avec des cercles mafieux… Mais sur un terrain de foot, l’enfant terrible du foot argentin savait faire taire tout le monde. Il a gagné la Coupe du monde tout seul en 1986, avec la main de Dieu puis le but du siècle contre l’Angleterre en quarts de finale. Michel Platini avait raison en affirmant que “ce que Zidane fait avec un ballon, Maradona le faisait avec une orange”. Personnage excentrique sur et en dehors des terrains, Diego pouvait rendre fous ses adversaires. En 1983, le célèbre numéro 10 avait été victime de l’un des tacles les plus affreux de l’histoire de la part de Andoni Goikoetxea dans un match entre le Barça et l’Athletic Bilbao. Un mauvais souvenir pour ceux qui ont vu sa cheville se briser. Mais l’homme du peuple est toujours revenu plus fort. En Argentine, Diego est un Dieu vivant ! On lui pardonnait ses écarts, ses excès, ses vices… A Boca Juniors, il est une légende. On le couvait comme un gamin. “El Pibe de Oro” (“le gamin en or”) porte bien son surnom. Mais peut-on lui pardonner sa mort? Pas évident. Diego, tu nous manqueras… Une seule certitude : tu es un Dieu. Et comme Dieu est éternel, tu vis toujours.
Épiphane Bognanho
#DroitAuBut