Célébration des 30 ans d’exercice de l’Uemoa à Cotonou : Yawovi Batchassi présente les prouesses de l’institution

0
196

Après le siège sis à Dakar au Sénégal en janvier dernier, c’est le Bénin qui a été honoré avec la coupure du gâteau en différé le 18 juillet 2024 à Cotonou. Axée sur le thème: “UEMOA 30 ans : une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes”, cette célébration en décalé a été riche en communication et réflexions avec la présence et la participation du représentant résident et de plusieurs autres personnalités politico-administratives du Bénin et d’ailleurs. L’objectif était de permettre à cette institution régionale de poursuivre sa marche intégrationniste et de relever les nombreux défis qui se présentent à elle. Cet exercice a succédé à la présentation du bilan des diverses réalisations et prouesses faites dans la sous-région.

Selon Yawovi BATCHASSI, représentant résident de la commission de l’UEMOA au Bénin, l’union, outre sa contribution à la bonne gouvernance et à la stabilité du cadre macroéconomique grâce au mécanisme de surveillance multilatérale des économies des États membres ainsi qu’aux pactes de convergence, a également, en ce qui concerne les politiques sectorielles, procédé à l’adoption et à la mise en œuvre de politiques, programmes et projets communautaires tels que la Politique Agricole de l’Union (PAU), l’Initiative Régionale pour l’Énergie Durable (IRED), la Politique Industrielle Commune (PIC), et la Politique Commune de l’Environnement (PCAE). Ces initiatives visent à impulser, soutenir et amplifier les efforts de développement des États en mutualisant les moyens conformément à l’esprit de solidarité et de complémentarité qui régit son processus d’intégration. Il est par ailleurs revenu sur l’importance du thème central, qui leur permettra de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru et de réfléchir aux mesures à prendre pour approfondir l’intégration régionale et la résilience des États membres face aux chocs exogènes.

Aristide MEDENOU, directeur général de l’Économie, représentant le ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances en charge de la Coopération du Bénin, après avoir abordé les différentes actions de l’union et leurs impacts positifs sur les populations béninoises, n’a pas manqué de rappeler les nombreux défis auxquels l’union doit encore faire face. Il s’agit essentiellement de la mise en œuvre correcte des réformes par les États membres, la paix et la stabilité des États, le choix de priorités pour plus d’impact sur les populations, la formation et l’emploi des jeunes, le changement climatique et la prise en compte du genre dans la mise en œuvre des programmes, pour ne citer que ceux-là.

En effet, l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée le 10 janvier 1994, dans le but de faire de ses huit États membres, à savoir le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, un marché commun basé sur la solidarité agissante. Une initiative des pères fondateurs qui vise l’approfondissement de l’intégration régionale, passant par l’union de leurs économies afin de soutenir leur monnaie commune, le franc CFA, dont la dévaluation a été programmée au lendemain de la création de ladite commission.

Amanda Esmeralda DACKEY