Arrestations de Steve Amoussou et Hugues Sossoukpè : Panique dans le rang des exilés politiques

Au Bénin, les arrestations, hors du pays, de Steve Amoussou et Hugues Sossoukpè sèment la panique chez les figures politiques (de l’opposition comme de la Mouvance, en disgrâce avec le pouvoir ) en exil.
Suite aux interpellations de ces deux jeunes cyberactivistes, connus très critiques, et dont les méthodes de leur arrestation continuent de faire couler d’encre et de salive, c’est une grosse frayeur dans le rang des exilés recherchés par la justice béninoise. Qu’importe leur statut. La preuve, aucune réaction venant d’eux depuis vendredi où la nouvelle de l’arrestation, à Abidjan, du journaliste et web activiste Hugues Comlan Sossoukpè s’est répandue. Une posture contraire à celle à laquelle l’opinion était habituée. En effet, il y a quelques mois encore, quand Steve Amoussou a été arrêté à Lomé et conduit de force à Cotonou, certains de ces exilés avaient promptement donné de la voix.

Deux arrestations successives en quelques mois :

Le journaliste et cyberactiviste Hugues Sossoukpè, réfugié au Togo, interpellé en Côte d’Ivoire et ramené manu militari au Bénin alors qu’il y était pour un événement officiel, sur invitation du gouvernement ivoirien. Une interpellation qui intervient quelques mois seulement après celle de Steve Amoussou, chroniqueur et cyberactiviste vivant du côté du Togo. Cela a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux et de la part de plusieurs organisations internationales de journalistes et de défense des droits humains. Il est donc évident que dans les têtes de chacun des acteurs politiques en exil, on se rend compte que la distance n’est plus pour autant une garantie pour prétendre être à l’abri d’une arrestation soudaine. Dans leur rang, des questionnements taraudent sans doute les esprits. Après Lomé, Abidjan, quelle autre ville encore ? Après Steve Amoussou et Hugues Comlan Sossoukpè, à qui le tour pourraient.ils se demander dans leur mutisme, surtout en cette veille des élections de 2026 au Bénin.

Anselme ORICHA