Après les événements politiques de 2019 au Bénin : Médard Sègbégnon et Gérard Akakpo et plusieurs autres activistes toujours recherchés par la police

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Cela fait aujourd’hui trois ans jour pour jour que les opposants béninois Médard Sègbégnon, Ferdinand O. ADJEVI,Gérard AKAKPO et Rohim SAMANDI ont disparu des radars. Depuis les violences politiques de mai 2019, ces jeunes entrepreneurs et activistes proches de l’ancien président Boni Yayi restent introuvables. Malgré les efforts déployés par les autorités béninoises, Sègbégnon demeure en exil, échappant ainsi à une arrestation arbitraire, tandis qu’aucune information n’a émergé concernant le sort de Ferdinand O. ADJEVI, Gérard AKAKPO et Rohim SAMANDI.

Depuis les violences politiques de mai 2019 au Bénin près de la résidence de l’ancien président Boni Yayi, après les contestations nées des élections législatives, plusieurs personnes avaient à tort pensé que ces événements étaient tombés dans les oubliettes.

Mais erreur, car même si les acteurs politiques ont fini par trouver une porte de sortie, certains jeunes participants à ces événements qui n’avaient pas été appréhendés par la police républicaine en son temps parce qu’ils avaient pris la fuite, continuent d’être activement recherchés par les autorités béninoises.

C’est le cas de Médard Sègbégnon, un jeune entrepreneur en bâtiment et responsable d’ONG résidant à Cotonou au moment des faits.

Sègbégnon et plusieurs autres jeunes avaient en effet activement participé en tant que militants proches de l’opposition aux manifestations appelant au boycott des élections législatives. Ces manifestations avaient été réprimées dans le sang où des tirs à balle réelle sur les manifestants ont occasionné plusieurs victimes.

Dans la foulée, des centaines de jeunes avaient été arrêtés et jetés en prison. D’autres avaient été portés disparus.

Plusieurs autres ont dû fuir le pays sans laisser de traces. C’est le cas de Médard Sègbégnon que beaucoup avaient donné pour mort.

Cependant, La Guérite a découvert que ces suppositions étaient erronées.

Médard Sègbégnon, proche de l’opposition liée à l’ex-Président Thomas Boni Yayi, n’a ni perdu la vie ni été incarcéré au Bénin. Des sources sûres ont révélé que le jeune entrepreneur et président d’ONG s’était exilé en France, échappant ainsi aux persécutions et à une arrestation suivie de détention arbitraire dans les prisons béninoises.

De plus, messieurs Ferdinand O. ADJEVI, Gérard AKAKPO et Rohim SAMANDI sont aussi introuvables. Contrairement à Médard Sègbégnon, que la rédaction de La Guérite a pu localiser grâce à son service d’investigation, personne ne sait si Ferdinand O. ADJEVI, Gérard AKAKPO et Rohim SAMANDI sont également en exil, toujours sur le territoire béninois, ou morts.

Rappelons que la police béninoise continue de rechercher les auteurs, coauteurs et complices desdits événements qui avaient occasionné plusieurs pertes en vies humaines et des centaines d’interpellations.

Notons pour finir qu’après lesdits événements, le domicile de l’ancien Président du Bénin Boni Yayi avait fait l’objet d’un blocus par la police où, pendant plusieurs semaines, il était impossible d’y avoir accès. Les résidents, dont Boni Yayi, ne pouvaient ni sortir ni recevoir des visites.

La rédaction