Rencontre Talon-Démocrates : les points d’accords et de désaccords

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Deux principaux points d’accord se dégagent de la rencontre entre le président Patrice TALON et la délégation du Parti les Démocrates, conduite par son président Boni Yayi. Selon le premier vice-président du parti, l’honorable Éric HOUNDETE, le président de la République a marqué son accord pour l’audit de la liste électorale avant les élections générales de 2026. Le deuxième point d’entente est lié à la libération d’une kyrielle de militants du parti LD, notamment des jeunes. À ce sujet, “le président de la République a donné séance tenante des instructions au ministre de la justice pour que les dossiers soient accélérés”, a rapporté l’honorable Éric HOUNDETE lors de la conférence de presse animée au siège du parti à la sortie de l’audience.

Libération pour certains militants détenus, oui, mais pour Reckya Madougou, le président de la République a clairement donné sa position. Aux dires du deuxième vice-président du parti, l’honorable Nouréni ATCHADÉ, “il s’est dit, la grâce présidentielle, c’est mes prérogatives, je ne prendrai pas. On lui a demandé d’accompagner la loi d’amnistie. Il a dit que ce sont les députés qui peuvent le faire. On lui a dit de faire quelque chose pour ça. Mais il n’est pas favorable à cela”. Et à l’honorable Éric HOUNDÉTÉ d’ajouter, “C’était pour nous comme un coup de massue, un coup de poignard dans les côtes, mais en tant que responsable du parti Les Démocrates, nous restons convaincus que nous devons continuer le combat pour obtenir la libération de nos camarades”.

Sur la question de l’absence de l’opposition au sein de la CENA, les discussions n’ont pas achoppé. Le président de la République est resté très ouvert sur la question, mais nous ne baissons pas les bras, a dit le conférencier aux hommes des médias. Par ailleurs, le gouvernement a récemment pris des mesures au profit des acteurs de la filière soja. Mais sur la date d’entrée en vigueur de ces mesures, il n’y avait pas de précisions. Des rumeurs renseignaient que lesdites mesures prendraient effet à partir de janvier 2024. Mais après les discussions avec le chef de l’État, il a été décidé qu’un communiqué gouvernemental soit pris pour dire que les mesures prennent immédiatement effet.

Au lendemain du dernier congrès du parti Les Démocrates qui a consacré l’élection de Boni Yayi à la présidence du parti, cette rencontre avec le président de la République permet d’éclaircir l’horizon quant à certaines ambitions de l’opposition.

Charles Alban DAHOUI