Tractations pour la présidentielle de 2026 chez les Démocrates : Yayi et le poids de l’équilibre régional pour “son” duo

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Qu’on ne se leurre point. Depuis l’officialisation du choix du duo candidat de la mouvance présidentielle, toutes les attentions sont focalisées sur la toiture de la maison opposition, incarnée par le parti Les Démocrates. Quel type de fumée sortira de ce toit ? Dans ce sens, toutes les conjectures et simulations sont ventilées dans l’opinion.

Au cœur de toutes ces gymnastiques intellectuelles, un nom généralement cité : celui de l’ancien chef de l’État Yayi Boni, président dudit parti. Et à quelques trois semaines du dépôt des candidatures, on peut imaginer que la pression devient plus forte sur ses épaules même si récemment, à la faveur d’une sortie depuis la ville de Parakou, dont la vidéo a été abondamment relayée par les médias, il a juré que le choix du candidat des Démocrates ne se fera pas par sa seule personne.

La question de l’équilibre régional

C’est une évidence que sous sa decennie d’exercice du pouvoir (2006-2016), Yayi Boni a été toujours mu par l’équilibre régional dans la nomination ou l’élection des cadres à la tête des institutions du pays. Et en 2016, dans le choix de celui qu’il estimait à même de lui succéder, l’ancien chef de l’État avait misé sur Lionel Zinsou, qui, s’il faut le situer, est de la partie sud du Bénin (centre suivant la cartographie ou le découpage territorial), précisément de la commune de Savalou.

Cinq ans plus tard, avec la réforme du système partisan, c’est désormais un duo : le candidat titulaire au poste de président de la République et son/sa colistier(ière) pour le poste de vice-président. Ainsi, pour la présidentielle de 2021, Yayi et ses partisans avaient porté leur espoir sur un duo “Nord-sud” à savoir Reckya Madougou et Patrick Djivo. Pendant ce temps, l’actuel chef de l’État Patrice Talon, qui se presentait pour son second mandat, avait comme vice-président Mariama Chabi Talata : une composition Sud-Nord.

Pour rappel, dans l’opinion, et même sur le terrain politique, certains adversaires du président Yayi Boni avaient estimé que son casting ne visait que ses intérêts égoïstes au détriment d’autres cadres militants qu’il pourrait mettre à l’époque en pôle position. Aujourd’hui, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2026, le pouvoir Talon a révélé son duo depuis plusieurs jours. Et loin des clichés ou débats régionalistes, aucune analyse sérieuse ou pertinente ne peut se faire sans prendre en compte le facteur Romuald Wadagni qui est de la partie méridionale, secondé stratégiquement par Mariam Chabi Talata originaire de la partie septentrionale du Bénin. Une sorte d’équilibre régional ou de complémentarité. Un aspect qui ne saurait être banalisé sur le champ des calculs politiques.

De tout ce qui précède donc, l’on est tenté demander si le camp Yayi qui fait durer stratégiquement ou non le suspense, maintiendra-t-il un casting d’un duo Nord-sud malgré les critiques essayées en 2021 ou bien il partira sur la base de tout candidat est Béninois, quelle que soit sa région, et fera soit une composition homogène Sud-sud ou Nord-nord ? Quel savant dosage servir réellement à ces Béninois qui ont leurs regards rivés sur lui ? Tout ce qu’on peut affirmer pour l’heure, les conciliabules se poursuivent au sein des Démocrates, qui, vsiblement, prennent tout leur temps. Selon certains médias locaux, hier mardi 23 septembre, aurait eu lieu une réunion entre les membres de la coordination nationale du parti. Beaucoup se demandent si cette rencontre n’entre pas en ligne de compte des derniers réglages avant la divulgation des identités de leurs porte-flambeaux pour la présidentielle d’avril 2026 ?

La Rédaction