Tractations en vue de la présidentielle de 2026 au Bénin : Prudence ou résignation ?

Entre désignation du duo candidat de la Mouvance, Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata ; l’entrée en lice de Paul Hounkpè et son colistier Judicaël Rock Hounwanou de la Fcbe se reclamant de l’opposition et le processus mis en place par le principal parti de l’opposition Les Démocrates ayant abouti à la désignation de Renaud Agbodjo et Jude Lodjou, avec à la clé le feuilleton Michel Sodjinou et son formulaire de parrainage, les actualités liées à l’élection présidentielle du 12 avril 2026 au Bénin s’enchaînent et la tension monte.
Dans l’opinion, des réactions ne manquent pas. En effet, au même moment que des voix s’élèvent pour adouber le ticket présidentiel du pouvoir en place, d’autres protestent et dénoncent une tentative d’exclusion à nouveau de l’opposition de la course, après le scénario de 2021. Des réactions qui ont surpris plus d’un en faveur de Wadagni-Talata, on peut citer entre autres celles de Nicéphore Soglo, ancien président de la République ; Ousmane Batoko, ancien président de la Cour suprême et Léon Comlan Ahossi député du parti Les Démocrates.
À l’opposé, sur la toile , les mécontentements se lisent aisément au sein des populations. La réaction vigoureuse du parti Communiste du Bénin a été aussi constatée. Mais fait étonnant, contrairement à ce qui s’observait au sein de la Diaspora béninoise notamment dans le rang des figures politiques en exil, c’est un silence qui ne dit pas son nom. En dehors d’un certain Valentin Djénontin, ancien ministre de la Justice qui opine de temps à autre, aucune réaction jusque-là chez les autres. Amissétou Affo Djobo, Komi Koutché, Sébastien Ajavon, Lehady Soglo, Omar Arouna et Fatouma Amadou Djibril ont visiblement choisi, cette fois-ci d’être des observateurs silencieux malgré les derniers développements de l’actualité, à savoir la convocation notifiée par voie d’huissier de l’ancien chef de l’État Yayi Boni et du duo désigné de l’opposition. En tout cas, pour l’heure, aucune prise de position de la part de ces anciens députés, maire, ambassadeur et ministres exilés au profit de tel ou tel candidat.
Jouent-ils la carte de la prudence attendant de mieux suivre les faits afin d’avoir plus de la matière ou bien ont-ils carrément jeté l’éponge après un bilan des luttes passées et en faisant une introspection ? Difficile d’être péremptoire. Le temps situera sans doute chacun.
BCAR




