Supposé achat d’une moto Cross à 5000 f à la mairie d’Adjohoun : Le maire François Zannougbo s’inscrit en faux

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(Des incohérences soulevées dans la déposition de la Se)

Une affaire présumée de malversations financières à la mairie d’Adjohoun est pendante. Le maire François Zannougbo et la secrétaire exécutive Véronique Bocovou ont comparu devant le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le jeudi 13 mars 2025. Lors des dépositions, les deux responsables se sont mutuellement accusés.

Poursuivie pour “abus de fonctions et complicité d’abus de fonctions”, la SE d’Adjohoun a expliqué lors de sa déposition que la commission des réformes de la mairie avait décidé de céder certains engins devenus inutilisables. Elle a accusé le maire de la commune d’avoir acquis une moto Cross encore en bon état à 5000 FCfa alors que la commission avait fixé le prix à 50 000 FCfa. Selon elle, François Zannougbo aurait réglé la somme au dernier moment ; ce qui aurait retardé le traitement du dossier.
Contacté par la rédaction de La Guérite, le maire d’Adjohoun a rejeté ces accusations. “Je n’ai jamais acheté une moto Cross à 5000 FCfa”, a-t-il démenti. Au contraire, le maire reproche à la SE Véronique Bocovou plusieurs faits de mauvaise gestion présumée.

En effet, il accuse la secrétaire exécutive d’avoir utilisé un don de 500 000 FCfa, destiné à la réalisation d’un forage au profit de la commune, pour financer le repas de certains partenaires reçus par la mairie. François Zannougbo reproche également à la patronne de l’administration communale d’avoir pris possession des fonds issus de la vente des engins usés de la mairie. Une somme estimée à 1 080 000 FCfa, qui aurait disparu des caisses. Selon le maire, il a fallu mettre la caissière et le chef du matériel aux arrêts pour que l’argent réapparaisse.

Véronique Bocovou doit également justifier l’utilisation d’une somme de 600 000 FCfa, correspondant aux dividendes versés à la mairie par une organisation internationale, ayant plutôt servi à réaliser des portraits d’anciens maires de la commune ; ce que le maire Zannougbo lui avait pourtant déconseillé, les fonds n’étant pas destinés à cette fin. Par ailleurs, il accuse aussi la SE d’avoir dressé des listes en vue de licenciements abusifs d’agents communaux.

À l’audience du 13 mars dernier, la secrétaire exécutive Véronique Bocovou s’est justifiee sur les différents points. La justice audera certainement à trancher.

Anselme ORICHA