Renonciation au troisième mandat au Sénégal : La face cachée de Macky Sall

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Après l’euphorie, la décision du président sénégalais, Macky Sall, semble illusoire. Sachant qu’en bons vendeurs d’illusions, les politiques ne manquent aucune occasion d’embobiner la population, la décision de Macky Sall laisse à désirer. En effet, l’ex-opposant du président Abdoulaye Wade, a renoncé ce lundi 03 juillet à toute idée relevant du troisième mandat. Une décision tardive après les affrontements meurtriers dans le pays et portant toutes les caractéristiques d’un piège et du leurre. Déjà dans sa déclaration officielle, le président Macky Sall n’est pas favorable à l’idée que l’opposition prenne le pouvoir en 2024. Au regard des affrontements, de la tension dans le pays et sa position dans la sous-région, Macky Sall a peut-être voulu calmer les ardeurs pour reprendre le même scénario que le président ivoirien, Alassane OUATTARA. Quand on sait que ce dernier, après sa renonciation au troisième mandat en 2019, est revenu sur sa décision, il est fort probable que Macky Sall en fasse de même surtout, avec la révision de la constitution qui consacre une nouvelle République. Tout compte fait, le peuple sénégalais semble être aux aguets.

Problématique de troisième mandat en Afrique : quel modèle pour les pays africains ?

L’engouement pour un troisième mandat se manifeste le plus souvent en fin de mandat en Afrique. Pourtant, le nombre de mandats est bien inscrit dans la constitution. Par ailleurs l’instabilité des politiques conduit souvent à cette envie, source de violences. Il serait judicieux que les dirigeants africains optent pour l’intérêt du peuple qui passent par le respect de la constitution.

Evelyne Dossou