Prétendu affrontement entre éleveurs et agriculteurs à Zogbodomey : Démenti formel du maire Towédjè
Découverte du corps d’un éleveur et des cadavres de bœufs à Zogbodomey! Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Joint dans votre rubrique ”Au téléphone”, le maire de Zogbodomey, David Zinsou TOWEDJE, apporte des clarifications. Lisez plutôt
Après Dassa-Zoumè, Zogbodomey a été le théâtre cette semaine d’affrontement entre éleveurs et agriculteurs. Qu’en est-il des faits ?
Il n’y a jamais eu d’affrontement entre éleveurs et agriculteurs à Zogbodomey. Je sais que mon arrondissement qu’on appelle Akiza, depuis près d’un mois, est en train de connaitre des actes de braquage de façon répétitive. Suite à cela, on a connu la tuerie d’une vingtaine de bœufs, mais pas sur les lieux de braquage. Tout le monde se demande qui peut bien être l’auteur de cette tuerie puisqu’il faut le reconnaitre, nous, on n’est pas encore aussi sauvage pour créer un tel problème à un peulh que nous, on ne peut pas appeler transhumant parce qu’il est avec nous depuis plus de vingt ans. Les professionnels sont déjà sur les enquêtes. Notre souhait est que l’auteur se retrouve ailleurs et non chez nous.
Quel bilan est fait jusqu’à présent ?
En thème de bilan, il y a eu deux braquages dont les victimes sont à l’hôpital. Vingt-six bêtes tuées, un bouvier retrouvé mort dans la brousse.
Sait-on déjà pourquoi tant de bêtes ont été tuées ?
Tout le monde se pose cette question. Comme je le disais, nous, dans notre région, on n’est pas aussi sauvage et ce qui étonne plus d’un est que le propriétaire des bœufs victime des affres est un peulh qui vit avec nous depuis plus de vingt ans. Donc on ne peut pas le prendre comme auteur du braquage pour vouloir le sanctionner jusqu’à ce point.
Quelles sont les dispositions prises à votre niveau pour éviter de tels drames ?
On a déjà fait plusieurs séances qui ont mobilisé toute la population de la localité où le drame s’est produit pour les sensibiliser. On a aussi convoqué tous les quatre-vingt chefs villages avec les chefs d’arrondissements pour que tout le monde soit sur le qui-vive. C’est vrai que depuis le 15 on ne doit plus observer des transhumances sur le terrain. Ils devraient déjà rentrer, mais il y en a qui n’observent pas les règles. À la séance, nous avons déjà demandé d’organiser avec les commissaires le refoulement de ces résistants.
De nouvelles dispositions ont été prises cette année pour apaiser la tension entre agriculteurs et éleveurs. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Ces peulhs transhumants n’ont pas observé la période d’entrée sur le territoire, les prescriptions qui régissent la gestion de la transhumance. Ils passent nuitamment et quand ils sont surpris par une autorité, ils disent qu’ils sont en train d’aller dans la commune de Zè. Et c’est la nuit qu’ils traversent notre commune. Il y en a qui, dans leur parcours, logent dans la brousse à l’insu de tout le monde. Ça n’a pas été facile, on a géré comme ça jusqu’à présent. Il y a des lieux qui sont détruits, il y en a même qui foncent sur les chambres pour violer les femmes d’autrui, il y a des greniers qu’ils cassent eux-mêmes et quand les propriétaires viennent se plaindre à nous, on se met à leur recherche, mais on ne les retrouve plus.
Transcription : Latifath KOWENOU