Présidentielle de 2026 : Les Démocrates, le suspense jusqu’au bout

Le parti d’opposition Les Démocrates continue de tenir la scène politique nationale en haleine à l’approche de la présidentielle de 2026. Depuis l’ouverture de l’appel à candidatures, toutes les attentions sont tournées vers cette formation politique qui, fidèle à son style, cultive le secret et la stratégie. Le report du Conseil national initialement attendu pour le week-end, et désormais prévu pour ce lundi 13 octobre 2025, ne fait qu’accentuer le suspense. C’est peut-être à l’aube du mardi 14 octobre, date butoir du dépôt des candidatures à la Cena, que le parti fera enfin sortir la « fumée blanche » pour révéler le duo qu’il portera à la conquête de la Marina.
Dans les coulisses, plusieurs observateurs voient dans cette gestion du temps une manœuvre politique bien calculée. Pour certains, il s’agit d’une astuce de contournement face à d’éventuels obstacles administratifs ou politiques que le parti redouterait. En effet, Les Démocrates ont déjà eu à dénoncer, par le passé, des tentatives d’exclusion orchestrées, selon eux, par le pouvoir en place, notamment lors des scrutins antérieurs. Leur prudence actuelle pourrait donc être interprétée comme une leçon tirée des expériences précédentes.
Mais derrière cette stratégie qui fait languir, une question demeure : le parti Les Démocrates est-il véritablement maître du jeu ? En d’autres termes, ce suspense savamment entretenu vise-t-il à s’assurer un abri paisible, loin de toute secousse institutionnelle, ou traduit-il au contraire une hésitation interne sur la composition du duo présidentiel ?
Une chose est sûre : ces derniers jours, Les Démocrates font l’actualité politique. L’attention médiatique et citoyenne se focalise sur leurs choix à venir, au point où certains acteurs politiques de la mouvance présidentielle reconnaissent “suivre de près ce qui se passe de ce côté-là”. L’opinion, elle, observe avec curiosité cette stratégie du silence, entre calcul politique et suspense électoral.
À vingt-quatre heures de la date limite de dépôt des candidatures, le parti du président Boni Yayi joue sans doute une de ses cartes les plus importantes depuis sa création. Reste à savoir si la fumée blanche annoncera une union forte et une candidature capable de transformer ce suspense en véritable force de conquête pour 2026.
BCAR




