Passes d’armes entre les pays de l’AES et le Bénin : Franchement, les peuples attendent mieux
(Les putschistes doivent cesser d’ouvrir inutilement des fronts)
Les relations diplomatiques entre le Bénin et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) continuent de se détériorer. Après le Niger, c’est désormais le Burkina Faso qui accuse le Bénin d’abriter des bases militaires françaises sur son territoire. Le président burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, a récemment formulé ces accusations, risquant d’envenimer davantage les relations entre les deux pays voisins. Cette situation s’ajoute à la crise diplomatique déjà existante entre le Bénin et le Niger.
Les frontières entre le Bénin et le Niger sont fermées depuis un certain temps. Une situation justifiée par les autorités nigériennes qui accusent le Bénin d’héberger des bases militaires françaises destinées à déstabiliser le Niger. Cette fermeture des frontières a aggravé les relations diplomatiques entre ces deux pays frères, entraînant des répercussions néfastes sur leurs populations et leurs économies respectives.
Le jeudi 11 juillet dernier, lors d’une rencontre avec les forces vives de son pays, le président burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé détenir des preuves irréfutables attestant de la présence de deux bases militaires françaises sur le territoire béninois. “Personne ne viendra nous dire qu’il n’y a pas de bases militaires françaises au Bénin dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main… Il y a bien deux bases françaises au Bénin, l’une vers Kandi et l’autre vers Porga,” a-t-il déclaré.
Ces affirmations n’ont pas été bien accueillies par les autorités béninoises, qui ont promptement réagi en démentant formellement ces accusations. Sur sa page Facebook, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a dénoncé les propos du président burkinabé, qualifiant cette situation de “l’hôpital qui se moque de la charité.” Selon lui, “la plupart des attaques terroristes enregistrées au Bénin proviennent de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina Faso et le Niger.”
Cette victimisation de la part des autorités militaires au pouvoir a pour seul objectif, selon le secrétaire général adjoint du gouvernement, d’attirer la pitié des populations qui, pourtant, cherchent simplement des solutions à leurs problèmes.
Les populations sont les plus touchées par cette querelle stérile entre les différentes autorités. Comme le dit un adage, “quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui en souffrent.” Les peuples du Niger et du Bénin, confrontés à la fermeture des frontières depuis plusieurs mois, peinent à mener à bien leurs activités quotidiennes. Cette situation a exacerbé la crise économique due à l’arrêt des activités et des échanges commerciaux entre les peuples. Par ailleurs, les attaques terroristes enregistrées dans ces pays coûtent la vie à de nombreux citoyens.
Les dirigeants ont donc un rôle crucial à jouer. Les populations attendent des autorités qu’elles apportent des solutions à leurs problèmes plutôt que de s’entredéchirer. Si la situation reste inchangée, la coopération régionale se détériorera. Et cela fragilisera la lutte contre le terrorisme. Il est donc impératif que les gouvernants unissent leurs efforts pour une synergie d’action afin de lutter efficacement contre le terrorisme qui gangrène la sous-région. Les militaires au pouvoir doivent rétablir les relations avec le Bénin pour le bien des populations.
La rédaction