Parakou : L’abattoir de Zongo-Zénon insalubre

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(Les usagers dénoncent l’indifférence des autorités)

Bâtiment délabré, tuyaux d’écoulement d’eau bouchés, dépôts d’ordures. C’est le triste visage que présente l’abattoir de Zongo-Zénon, situé dans le deuxième arrondissement de la ville de Parakou. À cela s’ajoutent des odeurs nauséabondes auxquelles sont exposés aussi bien les occupants que les usagers. Déboussolés, ces derniers lancent un cri du cœur aux autorités communales.

À l’abattoir de Zongo-Zénon, l’insalubrité règne en maître. Chaque jour, des odeurs pestilentielles accueillent les usagers, qui, impuissants face à la situation, se voient parfois contraints de se boucher le nez. “Je viens de quitter l’abattoir, mais il y avait des odeurs nauséabondes. Ces odeurs proviennent des déchets animaux qui s’amassent. Avec la pluie, la décomposition facilite la diffusion de l’odeur, ce qui nous indispose”, confie Amine Warapé, un usager du marché rencontré par notre équipe. Adnan Wagana renchérit en expliquant qu’il est habitué à ces odeurs, mais pense qu’il est temps de trouver une solution à cette situation gênante pour les riverains.

Les autorités sont pourtant bien informées de la situation qui prévaut dans ce lieu d’abattage des ruminants pour la boucherie. Leur indifférence inquiète les occupants, qui ne savent plus à quel saint se vouer. “Nous avons informé la mairie à ce sujet. Il s’agit en fait de tuyaux bouchés, empêchant l’eau de circuler”, explique Bako Moussa, un boucher.

Pour corriger ce dysfonctionnement qui ternit l’image de la troisième ville à statut particulier, quelques citoyens proposent des alternatives à la mairie. “Les autorités doivent penser à aménager l’espace et sensibiliser les populations pour une meilleure gestion de cet abattoir”, déclare Warapé. Pour Adnan, l’abattoir doit être délocalisé loin des habitations.

Il convient de préciser que l’abattoir de Zongo-Zénon date de l’époque coloniale. Au regard de son état actuel, la ville de Parakou mérite mieux pour le bien-être de ses habitants.

Anselme ORICHA