L’He Olga Akitobi après le rejet de la révision de la Constitution : “..espérons qu’ils vont enfin laisser (…)Talon respirer…”

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Dans une Tribune parvenue à notre Rédaction, la députée à l’Assemblée nationale Olga Akitobi, élue du parti Union progressiste le Renouveau dans la 21ème circonscription électorale, s’est prononcée sur le rejet de la proposition de loi portant révision de la Constitution. Lire ledit texte dans lequel elle prend fait et cause pour le chef de l’État, Patrice Talon.

Ma Tribune de ce 05 mars 2024

”… ESPÉRONS QU’ILS VONT ENFIN LAISSER LE PRÉSIDENT PATRICE TALON RESPIRER…”

71 voix pour, 35 contre et 02 abstentions, c’est la délibération du vote qui a sanctionné tard dans la nuit du vendredi au samedi 2 mars 2024, la recevabilité ou non par la plénière de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi portant révision de la Constitution introduite par le collègue Assan Séibou. Il nous fallait 82 voix (soit 3/4 des 109 députés) pour homologuer la recevabilité de la proposition du président du Groupe parlementaire Bloc républicain (Br). Mais cela n’a pas été possible. Dans le rapport de forces à suspense, la minorité de NON, induite par le bloc des 28 députés de l’opposition et 07 autres de la Mouvance (Up-le Renouveau et Br), a suffi pour proclamer le rejet du document qui ne va donc pas franchir le cap de la plénière en vue de son étude et son adoption.

Alea jacta est… Pour faire simple : Terminus, tout le monde descend ! Je le dis, non pas de gaité de cœur, mais en espérant vraiment que les agitateurs vont enfin lâcher les baskets au président Talon. Décidément ! Que d’encre, que de salive, que de diatribes, que de procès d’intention et d’intox de la part de certaines ”usines” depuis que la Cour constitutionnelle a rendu, début janvier, sa décision demandant au Parlement de modifier les textes électoraux de sorte que la question de la légitimité et de l’égalité des parrainages pour la présidentielle de 2026 soit réglée. Le péché du chef de l’État, garant de l’ordre et de la stabilité, c’est d’avoir, à la quête d’un consensus pour des élections apaisées dans deux ans, cherché à rencontrer et discuter avec les groupes parlementaires de tous bords pour leur réitérer et les rassurer qu’il quittera le pouvoir en 2026, et même un peu plus tôt si c’est pour la bonne cause relativement à cette décision du Juge constitutionnel. Quel volontarisme ! Quel sacrifice !

Incompris aujourd’hui, le temps donnera certainement raison à Patrice Talon ; peut être parce qu’il n’a pas fait le choix du populisme dès 2016 qu’il est aux commandes. ”(…)notez bien que j’aime plaire aussi. Et je voudrais bien plaire à tous mes concitoyens si je pouvais le faire. Mais ce serait contraire à la mission que vous m’avez confiée. Parce que vous ne m’avez pas élu pour plaire. Vous m’avez élu pour régler les problèmes qui se posent au Bénin, y compris même les problèmes difficiles, y compris les réformes difficiles. C’est ce plaire-là qui m’obsède, que je voudrais pouvoir observer et à la fin, qu’on puisse dire : “Ce fût dur pour lui, mais il a essayé. Ce fût compliqué pour lui, mais il a essayé. On lui a craché dessus, on l’a insulté, on lui a jeté la pierre”. Mais, à la fin, on va quand même dire : “Chapeau” ! Donc, je fais un sale boulot. Le sale job, je le fais. Mais je sais que l’histoire reconnaîtra que je l’ai fait pour l’intérêt commun”, a d’ailleurs déclaré le chef de l’État à la conférence de presse du 12 février dernier à la Présidence de la République. Cet extrait de son propos m’a particulièrement émue. Preuve, s’il est encore besoin, de son amour, de son attachement pour son pays : le Bénin.

Pourtant, en plus de cette bonne foi, et en dépit de ce qu’il martèlera plus tard qu’il n’est demandeur d’aucune révision de la Constitution, la polémique, les suspicions n’ont pas faibli.
Espérons qu’ils vont enfin laisser le président Patrice Talon respirer avec ce verdict du scrutin de la nuit du vendredi à samedi, qu’ils ont salué, jubilant.

Honorable Olga Akitobi Adédogni, Députée de la 9ème législature qui n’a pas besoin de justifier son vote ”POUR”. Le chef de l’État m’ayant déjà rassurée, en plus des verrous dans la Constitution et de l’opposition qui dispose de la minorité de blocage.

La rédaction