Élections générales de 2026 au Bénin : Que fera la Communauté internationale ?
(Yayi dénonce un cadre non inclusif pour les prochaines élections)
Boni Yayi, ancien Président du Bénin et actuel président du parti d’opposition “Les Démocrates”, a soumis une requête à l’Union Africaine, à la CEDEAO et à d’autres partenaires internationaux. Il souligne le caractère non inclusif du cadre institutionnel mis en place par le Président Talon en vue des élections générales de 2026. En effet, Yayi Boni met en avant l’absence de représentants de l’opposition dans les instances électorales, notant la difficulté persistante du Bénin à organiser des élections inclusives depuis 2016. Il faut dire que sous l’actuel pouvoir, l’organisation des élections notamment les législatives de 2019 et la présidentielle de 2021 a été caractérisée par des tensions et violences pré et post électorales. À l’Assemblée nationale seuls les partis de la Mouvance étaient représentés, ce qui a malheureusement valu le qualificatif de monocolore au Parlement béninois. Ainsi, l’ancien chef de l’Etat du Bénin et ancien président de l’Union africaine appelle à une mission internationale pour aider le pays à organiser des scrutins transparents et pacifiques. Aussi, souhaite-t-il la tenue d’une concertation nationale, la libération des détenus politiques et le retour des exilés.
La Communauté internationale à l’épreuve ?
Aussi préoccupé, le chef du plus grand parti d’opposition au Bénin, Yayi Boni sera-t-il écouté ? La Communauté internationale va-t-elle diligenter une mission spéciale au Bénin pour évaluer les points soulevés par l,ancien président de l’UA? Cette Communauté internationale, au finish, pourra-t-elle parvenir à corriger les imperfections supposées relevées et donner satisfaction à l’opposition béninoise incarnée par le parti Les Démocrates? C’est en tout cas de l’incertitude pour l’heure puisque dans beaucoup de pays sur le continent où le climat sociopolitique pré électoral est souvent délétère, l’opinion publique pense que cette Communauté internationale n’a pu anticiper ou apporter la thérapie de choc pour éviter l’orage. Mais elle joue plutôt les sapeurs-pompiers. Que fera la Communauté internationale pour le cas Benin dont les élections générales sont prévues dans moins de trois ans?
Chamss-Deen BADAROU