Détention du journaliste Olivier Allochémè : Confus, un confrère implore la clémence des autorités béninoises

Au Bénin, l’interpellation du journaliste, éditorialiste et Rédacteur en chef du Journal L’Evenement Précis est presque passée sous silence. Après sa garde-à-vue à partir du 9 octobre 2025, il aurait été mis sous mandat de dépôt. Dans ce dossier, difficile d’avoir avec précision des informations. À croire qu’il est revêtu du sceau du secret ou du couvent.
En effet, si beaucoup semblent s’accorder sur l’interpellation de Olivier Allochémè, ça va par contre, dans tous les sens en ce qui concerne le motif. Tantôt l’on parle de la sensibilité d’un de ses éditos sur la fronde du Prd au sein de l’UP-R , tantôt l’on pointe du doigt celui écrit sur la désignation du candidat unique de la mouvance présidentielle pour la course à la magistrature suprême d’Avril 2026. Dans les forums WhatsApp de professionnels des médias, le sujet de l’arrestation du journaliste Olivier Allochémè n’est pas suffisamment agité.
Silence radio des associations professionnelles également. Aucun communiqué officiel. L’alerte, selon certains professionnels des médias, est venue d’un communiqué rendu public , les premiers jours, par l’Union des Journalistes de la Presse Libre en Afrique (UJPLA). Que reproche-t-on concrètement au mis en cause ? Et pourquoi ce mutisme et cette méfiance qui entourent le dossier, même dans la corporation ? Confus et songeur, Jacques BOCO un confrère sort du bois, apporte son soutien à Olivier Allochémè et sa famille tout en implorant, <
À MON CONFRÈRE OLIVIER ALLOCHEME
Alors Pierre lui dit : Je n’ai ni argent, ni or; mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ de Nazareth… [Actes 3:6].
La dernière fois qu’on s’est vu , toi et moi, il y a trois ou deux ans. C’était dans les locaux de la Représentation du #FMI au #Bénin à la faveur d’une dissémination de données économiques aux médias, conduite par le Représentant Resident de l’institution de Bretton Woods.
Et si ma mémoire ne me joue pas des tours, tu m’as sollicité après, au téléphone, pour des publications comptes-rendus d’activités. Rédacteur en chef à L’Evenement Précis, je servais, moi, au même poste à Matin Libre.
À toi Olivier, même si on ne se fréquente pas, même si on n’a jamais trinqué, même si on n’a pas une relation amicale ou fraternelle fusionnelle, ton âme sait que je te voue une admiration méritée. Oui, méritée parce que non seulement tu as bonne presse, mais quand je t’ai observé dans le temps et dans l’espace, tu es tatillon, pondéré et professionnel.
Je me rappelle encore cette belle expérience, entre 2019 et 2020, de la cohorte des journalistes enquêteurs de la Maison des Médias (MdM) sur appui OSIWA, que nous avons faite avec d’autres confrères, membres.
Et puis, plusieurs fois que je t’ai lu dans tes Éditos et suivi sur des plateaux TV de décryptage de l’actualité, notamment Club Media 7 de la télévision nationale, je ne saurais te classer dans le panier du journalisme sensationnel, va-t-en-guerre, calomniateur, ou dans la catégorie des maîtres- chanteurs. Non, je te sais trop précautionneux et respectueux.
Mais, diantre ! Qu’est-ce qui a pu se passer ces derniers temps pour que tu te retrouves là où tu es aujourd’hui ? Qu’est-ce qui n’a pas tourné rond ? Depuis bientôt deux semaines, je n’arrive pas à avoir de réponses justes et convaincantes. Ouf ! Ça me fait de la peine. Non, pas toi, Olivier. Je n’arrive pas à supporter…
En tout cas, je n’ai ni argent, ni or, ni Pouvoir de ma modeste position. Mais je suis de cœur, je pense à toi. Sois fort, cher Confrère, Olivier Allocheme.
Courage à ta famille.
Aux autorités à divers niveaux, dans une genuflexion, je demande CLÉMENCE, CLÉMENCE ET CLÉMENCE.
Et si éventuellement c’était un sujet sensible qu’on ne devait aborder en public, tel que je l’ai fait, eu égard au silence du couvent qui l’entoure depuis plusieurs jours, qu’on m’excuse.
Jacques BOCO, Journaliste




