Commune de Sakété : Une gestion administrative et financière entourée de zones d’ombre ?

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Que se passe-t-il dans la commune de Sakété ? La question mérite d’être posée au regard des informations recueillies. Alors que la réforme du secteur de la décentralisation a été pensée et mise en œuvre pour assainir la gestion financière et rendre plus dynamique l’administration locale en vue d’un réel développement à la base, certaines communes semblent encore éprouver des difficultés. Parmi elles figure la commune de Sakété.

En effet, selon les dernières informations disponibles, des zones d’ombre persistent dans la gestion administrative et financière de la municipalité. Ces irrégularités concernent notamment le plan de passation des marchés publics et la mobilisation des ressources propres de la commune. Pour l’année en cours, par exemple, il est rapporté qu’aucun marché public n’aurait été exécuté, alors que le document officiel de la mairie affiche un taux d’exécution de 68,42 %. Un chiffre qui, visiblement, ne correspond pas à la réalité du terrain.

S’agissant de la mobilisation des ressources propres, alors que les prévisions s’élevaient à 164 millions de francs CFA, seulement 81 millions auraient été effectivement collectés à la date du 31 juillet 2025. Ce niveau de mobilisation est perçu comme une contre-performance, d’autant plus que Sakété est la commune du département du Plateau avec les prévisions les plus faibles. D’ailleurs, pour accéder au statut de commune à régime intermédiaire, en quittant celui de commune ordinaire, Sakété devrait pouvoir mobiliser au moins 500 millions de francs CFA. Les prévisions actuelles en sont encore très éloignées, et le montant réellement mobilisé illustre encore plus cette contre-performance.

À cela s’ajoutent le non-décaissement d’un montant de 200 000 francs CFA prévu pour la nutrition, ainsi que le retard constaté dans le dépôt du PDC de 4è génération auprès de l’autorité préfectorale. Autant d’éléments qui témoignent d’une gestion administrative et financière en deçà des attentes, et dont le secrétaire exécutif de la mairie demeure le principal responsable.

Face à ces points d’incompréhension, des clarifications s’imposent. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications avec les réactions des différents acteurs concernés.

Anselme ORICHA