Assemblée nationale : Des contrats à des fins politiques ?

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Qu’est ce qui finalement fait courir les dirigeants actuels du parlement à seulement quelques mois de la fin de leur mandat? Pendant plus de trois ans, ils ont volontairement gelé les contrats de prestations généralement signés par toutes les législatures avec les média. C’est à croire que le parlement est un couvent dont l’activité doit se mener loin du regard des média. Pis, ils ont délibérément refusé d’honorer les dettes contractées par la septième législature auprès des organes de presse. Mais aujourd’hui, avec précipitation et une totale opacité, des contrats de 6 mois ont été signés avec certains médias. Pour quelles raisons?

Pourquoi attendre la fin du mandat pour signer à la hâte , des contrats de six mois avec des organes de presse triés sur le volet . L’objectif semble clair. Il s’agit juste de se mettre à disposition quelques média pour la propagande d’une institution dont le citoyen a été longtemps privé des nouvelles de son fonctionnement. Aussi est-il question d’utiliser ses contrats à des fins électoralistes .

En terme de bilan, la huitième législature a été un parlement réfractaire à la communication , à la diffusion d’informations utiles pour le public. Nombreux sont ses députés qui en trois ans d’activités demeurent inconnus du grand public. Pour la presse béninoise, cette législature s’est révélée mortifère. En effet des contrats signés, enregistrés aux domaines et dont les factures ont été régulièrement déposées sous la législature du président Adrien Houngbedji demeurent impayés à ce jour ; comme-ci à l’assemblée nationale, l’administration n’est pas une continuité.

Pendant plus de trois ans ,
cette législature a également choisi de ne pas signer de contrat de prestation avec des médias alors que certains quotidiens livraient les journaux et que des organes audiovisuel étaient régulièrement sollicités par les services de presse de l’institution.

Les différentes réclamations, relances et autres démarches des responsables de média et d’association de journalistes auprès des autorités du parlement n’ont pas pu faire évoluer la situation.

Mais, comme le dit un adage chez nous: “On ne reconnaît l’utilité des fesses que lorsque vient l’heure de s’asseoir”.

A quelques mois de la fin de la législature,des organes de presse minutieusement triés ont pu enfin bénéficier d’un contrat de 6 mois (de Juin à Décembre 2022.)

Est-ce vraiment pour la communication de l’institution parlementaire ou pour des fins personnelles?

Si pendant plus de trois ans,un parlement élu et installé dans les conditions que tout le monde sait n’a pas trouvé nécessaire et utile de communiquer pour améliorer son image grâce aux média, pourquoi c’est presque à la fin de la législature que cela devient subitement nécessaire ?

De toute façon, à quelque chose malheur est bon car ce revirement spectaculaire donnera aux quelques organes de presse sélectionnés la manne de l’institution.

La Guérite