Aguidi, arrondissement de Sakété : La seule voie d’accès en état de dégradation avancée
● La population abandonnée, appelle Talon au secours
Si l’asphaltage est une réalité dans certains coins de la ville de Sakété et ses environs, avec le réaménagement des voies, l’une des routes les plus empruntées, reliant la ville de Sakété à l’arrondissement d’Aguidi, demeure dans un état de dégradation avancée, causant de grandes difficultés aux usagers ainsi qu’à la population riveraine. Il suffit d’emprunter cette voie pour constater son état cabossé. Les rares portions praticables sont jalonnées de creux impressionnants.
Mathieu K. BOKO
Sakété est une commune et une ville du sud du Bénin, située à une trentaine de kilomètres de la capitale, Porto-Novo. Derrière cette ville partiellement asphaltée et dotée d’infrastructures socio-communautaires, se cache le calvaire des habitants de l’arrondissement d’Aguidi, une localité enclavée située à plus d’une quinzaine de kilomètres de Sakété centre.
“La seule voie d’accès, jadis entretenue par les populations riveraines, est en proie à une dégradation avancée”, nous confie un sage du village, Germais Kpondéhou.
En effet, l’accès à ce village est devenu un véritable parcours du combattant. “Nous, populations, sommes abandonnées et sans défense. Personne ne se soucie de nos conditions de vie. Le commerce est au ralenti”, renchérit Martin Sèssinou.
En un mot, la population est livrée à elle-même. Aucun projet d’infrastructure n’est prévu pour cet arrondissement. Outre la route impraticable, les projets d’électrification et d’accès à l’eau potable stagnent. De plus, la population vit dans un climat d’insécurité préoccupant.
En saison des pluies, l’arrondissement d’Aguidi, est régulièrement confronté aux inondations, rendant l’accès au village encore plus difficile. “Aucune activité ne fonctionne et l’état de notre seul marché est chaotique”, déplore le chef du village, Modogan.
Le chef de l’État est ainsi interpellé pour sortir cette localité de son enclavement et améliorer les conditions de vie de ses habitants, qui vivent dans une grande précarité.
