Renforcement de la sécurité dans les prisons au Bénin : Bientôt des scanners à Cotonou et à Missérété ?
Selon des sources concordantes, les prisons de Cotonou et de Missérété pourraient bientôt être équipées de scanners dans le cadre d’une initiative visant à renforcer la sécurité des détenus et des visiteurs. Si cette information se confirme, elle marquerait une avancée importante dans les efforts du gouvernement béninois pour sécuriser ces établissements pénitentiaires.
Ces scanners, dont l’installation serait en cours de réflexion, permettraient de mieux contrôler les entrées et sorties dans ces établissements, en détectant tout objet interdit ou dangereux, tels que des armes, des téléphones portables ou des substances illicites. Ce projet s’inscrit dans un contexte de réformes visant à améliorer les conditions de vie dans les maisons d’arrêt du pays.
*Une technologie au service de la sécurité*
Si le projet se concrétise, il introduira une technologie souvent réservée aux aéroports et aux institutions à haut risque, dans les prisons béninoises. Cela permettra non seulement de renforcer les mesures de sécurité actuelles, mais aussi d’optimiser les fouilles, souvent jugées insuffisantes pour prévenir l’introduction d’objets prohibés.
Les prisons de Cotonou et de Missérété, considérées parmi les plus importantes du pays, sont régulièrement confrontées à des tentatives d’évasion et à l’introduction d’objets interdits. Les scanners devraient donc venir renforcer les dispositifs de sécurité déjà en place, en facilitant la détection de tout matériel interdit.
*Une mesure coûteuse mais nécessaire?*
Le coût d’acquisition et de maintenance de ces équipements pourrait toutefois poser problème, compte tenu du budget déjà limité des services pénitentiaires béninois. L’État, dans un souci d’efficacité, pourrait être amené à rechercher des partenariats publics-privés pour financer cette opération. De plus, l’installation de ces scanners nécessitera la formation du personnel carcéral à leur utilisation et à la gestion des flux en milieu pénitentiaire.
*Priorité à la sécurité ou aux droits des détenus?*
Bien que cette initiative apparaisse comme une réponse aux nombreux défis sécuritaires des prisons béninoises, certains observateurs craignent qu’elle ne vienne reléguer au second plan d’autres enjeux tout aussi pressants, comme la surpopulation carcérale, les conditions de détention ou la réinsertion des détenus. La mise en place de scanners pourrait donc susciter des débats sur la conciliation entre le renforcement de la sécurité et le respect des droits humains.
Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été faite par les autorités, mais l’exclusivité révélée par La Guérite indique une probable orientation de l’État béninois vers une modernisation des infrastructures pénitentiaires. En attendant, ce projet soulève déjà des questionnements sur les priorités et les moyens alloués à la réforme du système carcéral.
Si la sécurité des maisons d’arrêt devient une priorité, il restera à observer si ces réformes atteindront pleinement leurs objectifs.
Chamss-Deen BADAROU