Troisième mandat ou non de Talon : Wilfried Léandre Houngbédji siffle la fin du débat

Le Président Patrice Talon ne sera pas candidat à un troisième mandat lors des élections présidentielles de 2026, conformément aux dispositions de la Constitution béninoise. C’est ce que l’on retient des explications du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, en réponse aux rumeurs persistantes évoquant une éventuelle candidature du chef de l’État pour un troisième mandat. Ces rumeurs faisaient état de la tentation pour Patrice Talon de briguer à nouveau la présidence en 2026, malgré la limitation constitutionnelle.

Lors de son passage ce week-end sur le plateau de la chaîne Éden TV, Wilfried Léandre Houngbédji a voulu lever toute ambiguïté sur cette question. Profitant de sa première sortie médiatique depuis la rentrée gouvernementale, il a également abordé d’autres sujets brûlants, tels que l’affaire Steve Amoussou, les réformes éducatives, et le projet de loi sur la chefferie traditionnelle.

Cependant, c’est bien la question du troisième mandat qui a retenu l’attention. À moins de deux ans des élections de 2026, certaines voix continuent de croire que Patrice Talon pourrait revenir sur sa décision de ne pas se représenter, notamment en raison des spéculations autour de son potentiel successeur.

Pourtant, Wilfried Léandre Houngbédji a été catégorique : Patrice Talon n’a aucune intention de briguer un troisième mandat. « Intéressé ? Après toutes les assurances qu’il a données ? Après les garde-fous inscrits dans la Constitution ? Par quel moyen ? », a-t-il lancé avec une pointe d’ironie, soulignant que le Président avait déjà démontré sa volonté de respecter les règles établies.

Il a également rappelé que lors de son premier mandat, alors qu’il disposait d’une majorité parlementaire totale, Talon n’avait pas cherché à modifier la Constitution pour prolonger son pouvoir. Il est donc peu probable qu’il envisage de le faire aujourd’hui, dans un contexte où l’opposition parlementaire détient une minorité de blocage.

Pour le secrétaire général adjoint du gouvernement, le débat sur le troisième mandat n’a plus lieu d’être. « Franchement, ce sujet n’existe plus », a-t-il affirmé. Il a invité les sceptiques à passer à des questions plus sérieuses, estimant que les spéculations autour de cette éventualité étaient non fondées.

Pour finir, Wilfried Léandre Houngbédji a rassuré que Patrice Talon respectera son engagement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat, mettant ainsi fin à toute hypothèse de prolongation au-delà des limites constitutionnelles.

Anselme ORICHA