Critères de Talon pour le choix du candidat pour la présidentielle 2026 : Donc, exit Boko, Dagnon, Djogbénou et Wadagni…
Dans la perspective de la cruciale élection présidentielle de 2026 au Bénin, la fièvre de la suscitation des candidatures de certains proches du Président Patrice Talon pour lui succéder, monte. Si dans l’opinion le plus en vue actuellement est Olivier Boko, d’autres noms satellitaires au sein de la Mouvance reviennent avec insistance : Johannes Dagnon, Joseph Djogbénou, Romuald Wadagni… Cependant, lors d’un entretien récent, le chef de l’État non seulement a trouvé trop tôt cette foire politique qui s’anime dans son camp, mais en plus a catégoriquement rejeté l’idée de favoritisme quant au choix du ”dauphin”. Il s’est confié en ces termes il y a quelques semaines : “Je ne suis pas du genre à faire la promotion de ma famille, de mes amis, de mes proches en matière politique. Ce n’est pas mon genre.” Cette affirmation sans équivoque révèle la volonté du chef de l’État de ne pas tenir compte de liens de parenté ou d’amitié dans la désignation du porte-étendard de la Mouvance qui sera son successeur à la suite de cette élection tant attendue. Patrice Talon a certes déclaré qu’il sera très actif dans le processus du choix du candidat, mais sur les critères déterminants et décisifs, il insiste : “ce ne serait pas ce genre de critères qui vont déterminer moi mon choix pour la promotion d’un tel ou tel candidat. C’est pour vous dire que je ne suis pas dans un tel schéma”. Et c’est là où tout se complique ou du moins, la confusion s’installe. En effet, un décryptage de ces propos du président Talon signifie clairement que si pour lui les considérations de filiation et d’amitié ne doivent pas peser dans la balance de la désignation du candidat favori de la Mouvance soutenant sa gouvernance, des personnalités probables prétendants à la candidature, telles que Olivier Boko, Johannes Dagnon, Joseph Djogbénou et Romuald Wadagni, qui sont soit ami, soit parent à lui, selon le cas, sont d’office hors schéma Talon. C’est une question de logique et d’analogie. Quant au respect de la parole présidentielle prononcée publiquement, cela reste l’autre paire de manches. D’aucuns diront que le discours politique est fluctuant surtout en Afrique. Et beaucoup de faits illustrent cet état de chose que ça soit au Bénin ou ailleurs sur le continent.
Cependant, restant dans l’esprit de ce qu’a confessé urbi et orbi le président de la République, on peut se demander ce que mijote Patrice Talon, lui qui ne veut miser sur un quelconque lien familial ou d’amitié pour choisir celui qui pourrait valablement lui succéder et consolider l’héritage qu’il va laisser dans deux ans. Dans sa logique actuelle, va-t-il créer la surprise en allant chercher un Béninois vivant ou non au pays, et qui n’a aucune connexion politique et familiale avec lui et les partis de la Mouvance ?
Les prochains mois s’annoncent sans doute palpitants.