Libération des détenus politiques et retour des exilés : Kamel Ouassagari implore Talon

0
900

Il reste encore deux ans avant les élections générales de 2026, mais les esprits sont déjà alertes. Le dimanche 12 novembre 2023, l’ancien président Boni Yayi, également président du parti de l’opposition Les Démocrates, a attiré l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’auditer les listes électorales au Bénin et de suivre le processus électoral. Ce message a été interprété de différentes manières, surtout du côté de la mouvance. Invité sur l’émission “La Position” de ce mercredi 15 novembre 2023, l’honorable Bio Sika Kamel OUASSAGARI a apporté des clarifications et dissipé les ambiguïtés.

Les listes électorales au Bénin revêtent une importance capitale. Ainsi, lorsqu’on examine les différentes irrégularités constatées sur ces listes lors des législatives de 2023, la nécessité d’appeler la communauté internationale devient évidente. « Sans hypocrisie, la plupart des acteurs politiques savent que la liste électorale pour les dernières législatives posait problème. Plusieurs citoyens n’ont pas retrouvé leurs noms dans leur bureau de vote habituel, et d’autres ont été transférés dans des bureaux de vote éloignés », a déclaré le député du parti Les Démocrates. Cette situation a entraîné une baisse du taux de participation aux élections à l’échelle nationale, selon lui. Par conséquent, cet appel de Boni Yayi ne devrait pas indisposer les acteurs du système s’ils n’ont rien à “cacher”. « Si vous n’avez rien à cacher, il n’y a alors aucun mal à appeler la communauté internationale », a souligné l’invité de Chamss-Deen BADAROU, notant que cet appel de l’ancien président Boni Yayi n’est d’ailleurs pas le premier. Même sous sa gouvernance, il appelait lui-même les institutions internationales à suivre le processus, a rappelé le député démocrate. Pour lui, il n’y a pas matière à polémique, d’autant plus que cela participe de la bonne gouvernance et surtout, de la démocratie. Le parlementaire a également abordé les questions de la participation de l’opposition aux prochaines élections groupées, de la libération des détenus politiques et du retour des exilés politiques. À en croire Kamel OUASSAGARI, contrairement à ce que pensent certains esprits moins éclairés, la lutte du parti Les Démocrates pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés profiterait au peuple dans son ensemble et redorerait le blason du pays. Il ne s’agit donc pas d’une cause personnelle mais commune, portée par un groupe. Confiant que l’opposition sera certainement impliquée dans le processus électoral, Kamel OUASSAGARI invite le président Patrice Talon à s’assurer d’organiser une élection transparente, pacifique et inclusive, comme l’a fait son prédécesseur, pour la préservation de la paix.

Evelyne DOSSOU