Président du parti Les Démocrates : Yayi, comme Djogbénou, Abt, Ayadji, Azannai…

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(2026 s’annonce épique, un test grandeur nature pour l’ancien chef de l’État )

C’est fait ! Yayi Boni élu président du plus grand parti de l’opposition, “Les Démocrates” dont il en était jusque-là le président d’honneur. Ainsi, ce qui était annoncé dans les médias sociaux comme intox a fini par se concrétiser au congrès du parti tenu les 14 et 15 octobre 2023 à Parakou. Dans ses nouveaux apparats de chef de parti politique, l’ancien chef de l’Etat béninois est désormais au même piédestal que Joseph Djogbénou de l’Union progressiste le Renouveau, Abdoulaye Bio Tchané du Bloc Républicain, Jacques Ayadji de Moele Bénin, Candide Azannai, et tutti quanti. Sauf que le plus de Yayi Boni, c’est son aura sur le plan politique. Mieux, il a dirigé, une décennie le Bénin et en tant que président du grand parti de l’opposition, il doit être normalement le chef de file de toute l’opposition au Bénin.

2026, la bataille s’annonce épique

La question que tout citoyen féru de l’actualité sociopolitique au plan national se pose à cet effet est pourquoi avoir fait l’option de pousser le député Éric Houndété de la présidence au poste de vice-président à l’issue du congrès ? Au risque de se tromper, la présidentielle ou les élections générales de 2026 pourrait être l’enjeu majeur. Sans oublier que depuis un bon moment, des bruits de dissensions ou des guéguerres de leadership entre membres du bureau politique du parti se font entendre. Certainement qu’en ayant été une fois mordu par le serpent, Yayi Boni et ses lieutenants ont tiré les enseignements qui s’imposent et se refusent de revivre ce scénario douloureux. Est-il besoin de rappeler qu’entre 2018 et 2019 l’ancien président de la République Yayi Boni a perdu le parti Fcbe que dirige jusqu’à ce jour son ancien ministre Paul Hounkpè suite à une fronde interne ? Avec sa carapace d’ancien chef de l’Etat, homme du peuple comme l’ont surnommé ses fans, Yayi descend officiellement dans l’arène pour bouleverser le landerneau politique qu’il n’est pas sans connaître. Il accepte sans doute de mener le combat à découvert et face-à-face avec son ancien ami devenu son ennemi et chef de l’Etat depuis 2016. Il mesure sans doute la portée de l’acte qu’il vient de poser, lui qui a été bloqué à résidence pendant 52 jours sans visite par le pouvoir en place en période électorale. Cependant, réussira-t-il à combler les attentes, à maintenir la cohésion au sein du parti, à empêcher sa dislocation et négocier avec des résultats probants (la libération de Reckya Madougou, Joel Frédéric Aivo et codétenus, le retour des exilés politiques…. ) le tournant des élections générales ?
Le temps est plus édifiant.

La Rédaction