Deux mois après l’interdiction de l’exportation de la ferraille au Bénin : les collecteurs au bord du gouffre

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Le secteur de la ferraille au Bénin risque de disparaître avec ses collecteurs, dans les tous prochains jours. Longtemps délaissé, ce secteur subit des soubresauts aujourd’hui, en raison de plusieurs contraintes. La décision de l’interdiction de l’exportation de ces produits, en date du 23 juin 2023, en fait partie. Cette décision, qui ralentit de plus en plus ce secteur d’activité au Bénin, crée d’importants désagréments au collecteurs de la ferraille, communément appelés “Gankpo gbégblé”. Depuis deux mois qu’elle est mise en application, les collecteurs n’ont qu’une seule option pour faire couler leurs marchandises. Vendre leurs produits à deux sociétés agréées au Bénin. Et là encore, ils devront diminuer le prix du kilogramme qui est aujourd’hui fixé à 100f, afin que la société soit intéressée par leur offre. À en croire Halidou MAYAK, collecteur de la ferraille, rencontré à Porto-Novo, « Ces deux sociétés ne remboursent même pas, aussitôt les marchandises livrées, elles peuvent dire de revenir dans deux jours, voire une semaine sans que vous n’obteniez gain de cause.» Cette situation, fait malheureusement rouler à perte, quand on considère que les collecteurs ont également des employés à payer et une famille à nourrir. « Ce n’est pas nous les patrons qui en souffrons beaucoup mais nos employés. Ceux-là qui s’échinent à collecter les produits sous le soleil et la pluie chaque jour. Ce sont eux qui souffrent le plus et nous commençons par être fatigués de cette situation», a affirmé, Halidou MAYAK. Même si ces collecteurs acceptent la décision de l’interdiction de l’exportation des métaux usagers, ils souhaitent néanmoins, que le gouvernement revoie le prix du kilogramme du produit, autrefois à 150f. Cela les soulagerait davantage, eux qui sont maintenant, à bout de souffle.

La rédaction