Opinion de Edmond Ayindé : ‘’Aumone, aide, soutien…’’

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Je commence par un verset biblique. Matthieu 6 verset 2 à 4 : “Quand tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra”. Humm !!! Je veux là maintenant prendre un risque. Je peux me le permettre? Je veux parler des grands. Non, des supposés grands plutôt. Je veux parler des garants de nos temples.

Je veux descendre dans l’arène. Je veux me permettre de rentrer dans un couvent, un milieu supposé sain mais très infecte. L’ Afrique souffre. Pas du fait de la nature mais par le comportement et l’attitude de ses fils. Ironie du sort, notre propre survie dépend de notre capacité à nous entraîder. Je veux nous aider à découvrir ce que l’aumône, l’entraide, l’aide ou le soutien peut nous aider à faire. Je nous invite à une attention particulière : l’attention à nos mains.

Nos mains sont le prolongement et l’expression de notre cœur qui s’ouvre à la confiance et à l’amour. Notre coeur se laisse traverser, se laisse enrichir par l’abondance , le sens de la pitié et de la compassion. Quand on fait de l’aumône, quand on aide ou quand on soutient, il est important d’avoir à l’esprit la finalité de l’aide qui est de sortir celui qui est en situation de vulnérabilité de cet état. Et s’il faut surfer sur la misère des gens pour se faire un nom, ce n’est pas bon. Si cela a un nom, c’est la criminalité. En effet, c’est un crime !

En menant cette réflexion, j’ai pensé à certaines personnes dont je préfère taire les noms. Mais je donnerai quelques indices qui pourraient permettre de les identifier. Je vous donnerai beaucoup d’autres pistes pour les appréhender. Ils se font passer pour des mécènes , de bons samaritains. Les politiciens africains sont des criminels en majorité. Je fais un don de riz, de vivres à mes concitoyens , j’achète 600.000 FCFA de riz ou de vivres que je conditionne. Et , pour la communication, la visibilité et le déplacement de la foule , je dépense 1.200.000FCFA. Pour ceux qui ne sont pas de la zone CFA, retenez simplement qu’on met le double dans le m’as-tu- vu. C’est triste ! Juste utiliser les autres pour paraître mobilisateur ou détenteur d’un fief électoral. Ça marche maintenant certes , parce que les gens ont faim , ils ont besoin de cette assistance. Mais certains commencent à comprendre que vous le faites pour vous maintenir au poste. Bref arrêtons de tels comportements.

Jeunesse africaine, ne surfons pas sur la misère de nos compatriotes. Travaillons à rétablir la justice sociale. Regardons nos autres frères et sœurs avec un cœur compatissant. Travaillons à être la solution pour éradiquer la misère et cette situation de vulnérabilité chronique de nos proches. Pensons à eux et travaillons à régler une injustice qui dure trop. Politiciens africains , le fait de se faire un peu de milliards ne vous donne pas le droit d’humilier les autres. Arrêtez d’aller voir nos parents les bras chargés de vivres ! Arrêtez cette assistance de l’instant ! Impliquez-vous à porter , par des idées et des propositions conséquentes , une solution définitive à nos problèmes. Africains , debout ! Debout pour la liberté et la justice sociale. Respectons-nous. Laissons le “moi”, et agissons pour tous.

Une réflexion de 4h du matin

Bonne méditation

Edmond AYINDE