Investiture du président de l’Assemblée nationale : Vlavonou s’écarte de la vision Talon

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(Le PAN doit formater son disque)

Ce jeudi 13 avril 2023, l’Assemblée nationale procède à l’ouverture de la première session de l’année en cours, couplée de l’investiture du Président de l’institution. Gbehounou Louis Vlavonou fera donc d’une pierre deux coups, ce jour. Autrement dit, le président du Parlement, neuvième législature, sera au cœur d’un double évènement. Cependant, si le premier événement, la session ordinaire est consacrée par les textes et donc légalement reconnu (Article 87 de la Constitution et Le Règlement intérieur du Parlement), le deuxième qu’est l’investiture n’est qu’une invention d’un ancien président de l’Assemblée nationale du Bénin depuis 2003. C’est donc, depuis lors, érigé en tradition ou pratique parlementaire. Mais comme le dit l’adage, ne dit-on pas que lorsque la cadence change, les pas de danse doivent de fait changer ?

En effet, il n’est plus un secret pour personne que depuis 2016 que le pouvoir de la Rupture s’est installé à la tête du Bénin, certaines anciennes pratiques surtout dépensières ont disparu. Le Chef de l’État a mis un point d’honneur sur la sobriété et la gestion rationnelle des ressources publiques. Mais le constat est que certains soutiens peinent à s’arrimer à sa vision. N’est-ce pas le cas du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou ? Si non, pourquoi continuer avec une cérémonie d’investiture non prescrite ni par la Constitution béninoise, ni par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ? Louis Vlavonou est-il à même de jurer ou de prouver que cette cérémonie qu’il organise ne va rien coûter au contribuable béninois ? Les probables délégations étrangères qui y seront, seront-elles à la charge de l’ancien colonel des Douanes? À un moment où les populations, la jeunesse en particulier trime, il est capital d’en tenir compte et ne pas faire bombance ou ripaille. Pour ce faire, Louis Vlavonou doit formater son disque et le mettre au pas de la Rupture et de son chef.

Selon certaines indiscrétions, les députés du parti Les Démocrates (Opposition) vont boycotter cette investiture, au regard du contexte sociopolitique qui ne s’y prête pas.

Chamss-Deen BADAROU