Enseignement secondaire à Avrankou : Gestion administrative et financière désastreuse au Ceg Ouanho
(La directrice Ida Quenum, le censeur Ramane Yaya et le Sg Virgile Bassa intouchables)
Au CEG Ouanho, sis dans la commune d’Avrankou, plusieurs maux minent l’administration et tout le collège entier depuis plusieurs mois. Ces maux se sont révélés à l’arrivée du nouveau censeur Ramane Yaya, qui s’est empêtré dans un imbroglio terrible, basculant dans la mélancolie la bonne ambiance qui caractérisait ce collège. Entre abus de pouvoir, mauvaise gestion de l’administration, la nouvelle directrice du collège Ida Quenum et quelques autres acteurs ont fait de l’établissement leur propriété privée.
Le nouveau censeur Ramane Yaya constitue bien évidemment, la plus grande source de malheur de tous les acteurs du collège d’enseignement général de Ouanho. En effet, depuis son avènement, élèves, enseignants et membres de l’administration vivent le cauchemar du siècle. Auteur de plusieurs situations conflictuelles au sein du collège, ce censeur s’arroge tous les pouvoirs. Principalement, il s’est approprié le rôle de surveillant de l’école. A ce titre, de concert avec un enseignant de l’établissement, il a violemment battu un élève, puis fait appel à la police pour qu’il soit menotté devant tous ses camarades et ensuite traduit injustement en conseil de discipline. Cet élève n’est pas sa seule victime, il punit arbitrairement certains élèves, poursuit encore d’autres même au-delà des mûrs de l’école. S’aurait et mieux si cet archarnement pesait uniquement sur les élèves. Mais non! Ramane Yaya, s’arrogeant le titre de surveillant qu’il s’est unilatéralement approprié, donne des ordres au surveillant de l’école qui, en cas de désobéissance, devient sans procès, son ennemi qu’il malmène à sa guise. Et en parlant du rôle pour lequel il a été affecté dans l’école, il fait montre d’une mauvaise gestion légendaire et de corruption. À ce jour, les enseignants ne disposent toujours pas de cahier de notes pour enregistrer les notes des élèves. Et pour cause, le nouveau dictateur de l’école a érigé son ordinateur en cahier de notes. Ce qui est d’ailleurs contraire aux textes. Cet état de chose pourrait faciliter les manipulations de notes et les fraudes. Pour tout couronner, il s’est lancé dans un véritable conflit soutenu par une violence verbale, avec Virgile Bassa, le surveillant général de l’établissement. Ce conflit que, même le déplacement du Directeur Départemental des Enseignements Primaire et Secondaire (DDEPS) Ouémé, n’a pu résoudre.
La nouvelle directrice du Ceg Ouanho : l’autre plaie du collège
Ramane Yaya n’est pas le seul cauchemar que vivent les enseignants et élèves de l’école. Ida Quenum, actuelle directrice du collège, l’est également. Ceci, particulièrement par sa mauvaise gestion financière et son incapacité à dissiper les crises. D’abord, depuis son arrivée, pas de réédition de compte. La gestion des subventions ne concerne que quelques membres de l’administration. Pourtant, malgré les subventions, madame la directrice n’a jamais payé les factures d’eau de l’école. Le compteur de l’école a d’ailleurs été enlevé par la Soneb pour une dette de 540 000 Fcfa. Il y a toujours eu de subvention mais pas de fabrication de nouveaux mobiliers, ni de construction de nouvelles salles de classes adéquats pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. Aujourd’hui, le garage des motos des professeurs s’est métamorphosé en salle de classe même si un bâtiment de deux classes qui fait l’objet d’une gestion opaque est en construction. Un autre lot de problèmes qui vient s’ajouter donc à celui engendré par le censeur alors que les examens nationaux sont déjà là.
Le CEG Ouanho, l’enfant malade du département de l’Ouémé ?
Affirmatif pour le DDEPS Ouémé. Dépassé par la situation lors du règlement des conflits, le mercredi 29 mars 2023, la première autorité de l’enseignement primaire et secondaire du département ne s’est pas caché pour traiter cet établissement comme tel. Devant les membres du Fonac et les représentants de l’IGM, les acteurs du CEG n’ont aucune retenue pour que le dégel soit effectif. L’intervention dans un bref délai du ministère de l’enseignement secondaire technique et de la formation professionnelle est vivement sollicitée pour ramener l’ordre dans cet établissement et surtout, pour sanctionner les contrevenants qui se placent au-dessus des textes. Cela est nécessaire pour le retour de la bonne ambiance dans l’établissement et l’obtention de bons résultats à l’issue des prochains examens nationaux.
Evelyne DOSSOU