Déjà deux ans de prison : Reckya Madougou : la Rupture sans répit !

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Mise aux arrêts à la sortie d’un meeting politique tenu à Porto-Novo, au Bénin, Reckya MADOUGOU, la candidate recalée du parti LES DÉMOCRATES à l’élection présidentielle de 2021 a fait un séjour carcéral de plus de huit mois avant d’être condamnée par la CRIET à 20 ans de réclusion criminelle. À l’époque, des voix se sont élevées, même à l’international, pour rejeter ce verdict de la juridiction spéciale installée par le pouvoir de Patrice Talon, candidat à sa propre succession. À l’occasion de l’an 2 de l’arrestation de l’opposante, ce 3 mars 2023, les ardeurs n’ont visiblement pas faibli. L’ancienne a recu une vague de soutiens mais en même temps de dénonciations du Pouvoir de la Rupture. Entre autres, l’ancien président de la République, Nicéphore SOGLO a, au détour d’une lettre adressée au chef de l’État Patrice TALON a salué, à nouveau, la bravoure de l’ancienne ministre dont la condamnation, dit-il, a beaucoup affecté feue Rosine VIEYRA SOGLO. “Mon épouse ne s’en est jamais remise jusqu’à à son décès”, regrette l’ancien chef de l’État béninois. Et sur le chantier de libération de Reckya MADOUGOU, Nicéphore SOGLO dit être déçu de ne pouvoir obtenir sa libération’, malgré les compromis qu’il a accepté de faire. ”
Et abondant dans le même sens, le président du parti Les DEMOCRATES, Éric HOUNDÉTÉ a officialisé une lettre dans laquelle il en appelle à la libération sans conditions de la détenue.
Dans la foulée, une déclaration du même parti a rappelé les conditions de détention de Reckya MADOUGOU. <>, dénonce la formation politique, qui par ailleurs, fait constater que pendant ces deux années de détention, le président Patrice TALON, chef de l’État et du gouvernement est demeuré sourd à leurs appels réclamant la libération de dame MADOUGOU. ” Le pouvoir de la Rupture reste cantonné à sa thèse mensongère”, ajoute le parti Les DEMOCRATES. L’avocat de la pensionnaire de la prison de Missérété n’est pas resté en marge de cette actualité. À la faveur d’une interview accordée, en effet, au quotidien Le Béninois Libéré, il s’est attardé sur les conditions de détention de l’opposante au pouvoir en place. <> affirme Me Renaud AGBODJO. Il rappelle précise le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) de l’ONU a rendu une décision que le gouvernement devrait exécuter six mois après sa publication. Et qu’à propos, le gouvernement a encore deux mois pour libérer la ministre Reckya MADOUGOU. À toutes ces interventions s’ajoutent d’autres sur la toile, que ça soit de personnalités ou de simples citoyens.

Au regard de tout ceci, c’est la Rupture qui est marquée à la culotte au point où on pourrait se demander si elle aura de répit sans cette libération réclamée de partout !

Charles Alban DAHOUI