Victoire par K.O du duo Talon-Talata à la présidentielle: Et si Akitobi et Cie n’étaient pas à Sakété ?
Victoire par K.O du duo Talon-Talata à la présidentielle
Et si Akitobi et Cie n’étaient pas à Sakété ?
(Talon doit se méfier des vendeurs d’illusion)
Depuis la fermeture des bureaux de vote, au soir du 11 avril 2021, jour du scrutin présidentiel au Bénin, tous les moyens sont bons pour revendiquer la victoire du duo Talon-Talata dans telle ou telle localité. Même certains impopulaires en perte de vitesse se livrent à l’exercice pour s’attirer sans doute la sympathie du leader de la Majorité au pouvoir. Évidemment, la victoire a beaucoup de papas mais la défaite, elle, est généralement orpheline. Et Patrice Talon doit en tenir grand compte à l’amorce de ce second mandat, période de toutes les tractations en vue de la formation du gouvernement et de l’équipe administrative qui va l’accompagner tout le long du quinquennat 2021-2026. Le président plébiscité ne doit nullement se laisser embobiner par ces manœuvres politiques de vendeurs d’illusion que les scores enregistrés successivement aux législatives, communales et présidentielle ont révélé dans leur impopularité.
Parlant justement de manoeuvres politiques, la dernière en date est celle pompeusement envoyée à la figure des Béninois, particulièrement des internautes en fin de semaine écoulée à propos de cette victoire électorale qui serait le fruit de quelques leaders seulement pour ce qui concerne Sakété. Ça n’est pas juste. De l’ingratitude à la limite. Si le ridicule tuait..!
Indéniablement, aujourd’hui, les faits parlent d’eux-mêmes dans la commune de Sakété en terme de mobilisation et d’adhésion de la population à la cause de la Rupture. Mieux, pour une analyse objective, on ne saurait écarter certaines donnes comme le nombre de sièges obtenus aussi bien au Conseil communal qu’au Parlement par les formations politiques en présence. Et, à y voir de près, la constance qui se dégage est que le parti Union progressiste est la première force politique dans Sakété. Aux élections communales, le parti au symbole du baobab s’est tapé 14 conseillers sur les 25 que compte la mairie.
Et dans le cadre de la présidentielle, c’est toute une organisation qui a été mise en place et qui a porté ses fruits. Dans les 18 quartiers jusqu’au plan communal en passant par le niveau arrondissement, tout a été huilé pour en arriver au KO. De façon pragmatique, à Sakété 1 par exemple, où se situe la plupart des acteurs supposés artisans de razzia, sur les 15000 électeurs inscrits, il y a eu un peu moins de 6000 suffrages exprimés pour un taux de participation estimé à un peu plus de 40%. Quant on sait le travail titanesque qu’ont effectué dame Olga Akitobi, la Cheffe du premier arrondissement, Désiré Koubomissi, Christophe Houédété et bien d’autres jeunes actifs lors des échéances électorales passées, peut-on parler de victoire et de taux de participation en laissant ceux-ci sur le quai? Encore que pour la campagne présidentielle, Olga Akitobi a réussi à avoir à ses côtés, l’appui de taille du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, figure incontournable de la circonscription électorale et puis Christelle Houndonougbo, toujours du parti UP. À Takon, peut-on parler des 7000 voix et des 81% de taux de participation au profit du duo Talon-Talata sans le leadership du fils de l’arrondissement, l’actuel maire de la commune? Outre Guidi : 6000 voix et un taux de participation de 77, 6%, Sakété 2 : 4200 avec 68, 28% comme taux de participation, il faut aller dans les deux autres arrondissements: Yoko et Ita Djebou où s’imposent désormais Alexandre Dedjan et Ephrem Zanmènou. C’est pourtant dans Yoko que l’ex maire, Pierre Adéchi n’a pas pu se faire réélire conseiller communal ! Les 4200 suffrages exprimés et le taux de participation de 64% ne pourront donc être célébrés en mettant de côté Alexandre Dédjan. Pareil à Ita Djebou qui a fait près de 5000 voix et un taux de participation de 63% suivant les chiffres officiels.
Il est donc clair que certaines têtes seulement ne peuvent s’arroger la paternité du KO du duo Talon-Talata à Sakété même si elles y ont contribué.
Donc à César ce qui est à César et aux différentes figures de l’UP, Olga Akitobi et consorts, leur mérite.
La rédaction