Reprise du phénomène de surcharge dans l’Ouémé: Les conducteurs de mini-bus font fi de la distanciation sociale

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Reprise du phénomène de surcharge dans l’Ouémé

Les conducteurs de mini-bus font fi de la distanciation sociale

Les conducteurs de mini-bus sur l’axe routier Cotonou-Porto-Novo ont renoué avec leur vielle habitude: la surcharge.

Plusieurs mois déjà que le monde entier est confronté à la ruse de la pandémie du coronavirus, et tout le monde est aux aguets. Mais les conducteurs de mini-bus ont depuis peu tourné dos aux mesures barrières prises par le gouvernement pour contrer la propagation du virus. Désolant !

Leur nouveau mode opératoire consiste à respecter le nombre de passagers au chargement et juste après la lagune de Porto-Novo précisément à partir de Yagbé, ils accueillent d’autres en surplus. Trois, quatre voire même cinq parfois entassés sur la même rangée. Le port de masque est ainsi devenu facultatif pour ces conducteurs et leurs collaborateurs qui ne l’exigent plus comme par le passé aux passagers déjà en surnombre dans le bus. La mauvaise note c’est au niveau du poste de péage et pesage d’Ekpè. Ici il y a deux formules :

Ou bien un certain nombre de passagers sont convoyés par les zemidjan pour contourner et échapper aux forces de l’ordre et après la traversée, embarquement immédiat. L’autre formule, c’est cette complicité qui existe entre certains de ces conducteurs et les éléments de la police qui jouent un jeu obscure et ferment les yeux sur ce qui doit être puni.

Une pratique qui va en contradiction avec les consignes du DGPR qui exige le respect strict des mesures barrières prises par le gouvernement à tous les niveaux.

Les usagers ou passagers à bord de ces bus, conscients du risque auquel ils sont exposés mais peut-être pressés, ne peuvent malheureusement rien.

Pourtant, le prix du transport en commun en période de Covid est toujours maintenu.

L’autre aspect qui caractérise ces conducteurs de mini-bus, ce sont les propos discourtois qu’ils tiennent vis-à-vis de certains clients qui tentent de réclamer le respect de la distanciation sociale.

Face à cet état de chose, les responsabilités doivent être situées à tous les niveaux.

Responsables syndicaux, Forces de l’ordre, l’alerte est ainsi donnée et à chacun de jouer pleinement sa partition pour que cette mauvaise pratique soit conjuguée au passé.

Mathieu M. MIDINGOYI